La RSE, pour vous, c’est RAS^[1] ? Vous ne savez pas concrètement ce que cet acronyme désigne ou bien vous vous êtes informé et ne voyez pas quels sont les avantages d’adopter une démarche de ce type dans votre organisation ? Décryptage.

• Viabilité et durabilité, le combo gagnant

Un petit détour s’impose pour découvrir ce qui se cache derrière cet acronyme. Pour la Commission européenne, la Responsabilité sociétale des Entreprises (RSE) est “l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes”. Adopter une démarche RSE, c’est donc une manière d’apporter sa pierre à l’édifice, d’avoir un impact positif sur le monde, tant au niveau sociétal qu’économique et environnemental.

Et pour ceux qui associent ce type de phrases à de l’idéalisme, qu’ils se rassurent. Une bonne démarche RSE est une démarche vertueuse, pour le monde et pour son organisation. La Confédération elle-même estime que la RSE “est une contribution des entreprises au développement durable et peut avoir des effets positifs sur la compétitivité des entreprises”.

C’est le mariage des deux mondes, celui de la durabilité et de la viabilité.

• Comment faire ?

Pour intégrer ce cercle vertueux, il n’est pas nécessaire d’y aller par quatre chemins. Toutes les entreprises peuvent mettre en œuvre une démarche RSE et ce, quelle que soit leur taille, leur forme juridique ou leur secteur d’activité.

Il s’agit dans un premier temps de définir le ou les champs d’action principaux dans lesquels l’entreprise est capable de s’engager. Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) explique sur son site web que les différents engagements peuvent concerner : les conditions de travail (y compris la protection de la santé), les droits de l’homme, l’environnement, la prévention de la corruption, la concurrence équitable, les intérêts des consommateurs, la fiscalité et la transparence.

Il faut penser global ! Adopter une démarche de type RSE, c’est aller au-delà de son public-cible habituel et prendre en compte les intérêts de toutes vos parties prenantes (actionnaires, employés, consommateurs, communautés locales, organisations non gouvernementales). Bref, il faut prendre de la hauteur et sentir quelles sont les attentes profondes de la société pour mieux y répondre.

• Une démarche qui porte ses fruits

Il y a toute une palette d’avantages et leur couleur varie en fonction de l’axe pris.

• Ainsi, une entreprise qui s’est engagée sur le volet sociétal (que ce soit en favorisant l’inclusion dans les critères de recrutement ou en ayant une vraie approche de bien-être au travail) voit l’entraide, la diversité des talents et le vivre-ensemble se développer. In fine, la motivation des collaborateurs est renforcée, de même que la marque employeur !

L’entreprise devient plus attractive et le recrutement, plus simple. Et cela n’a pas de prix à un moment où une nouvelle tendance s’installe dans le monde du travail : le «climate quitting», c’est-à-dire le départ volontaire des employés ne s’identifiant pas à la stratégie climatique et environnementale de leur employeur. Le marché du travail pourrait en être profondément impacté. Une étude de KPMG au Royaume-Uni montre qu’une personne sur cinq a déjà refusé un emploi parce que l’engagement environnemental de l’entreprise ne correspondait pas à ses valeurs.

• Les entreprises ayant pris, elles, le chemin de la défense de l’environnement récoltent des lauriers en termes de réduction de consommation d’énergie et de charges, et en termes de réputation. Et face à des clients et des prospects de plus en plus sensibles aux actions responsables, maintenir des engagements en faveur de l’environnement est une tactique gagnante pour fidéliser ses clients et en attirer de nouveaux.

En bref :

Pour adopter une stratégie RSE, il s’agit plus d’être transparent que d’être plus blanc que blanc et de tout faire parfaitement. Privilégiez les engagements tenables sur lesquels vous pourrez communiquer de manière éthique.

Lorsque les trois piliers de la RSE sont combinés, il y a un véritable effet boule de neige !  Veiller au respect de l’environnement et au bien-être des collaborateurs a un effet bénéfique d’un point de vue économique, les recettes ainsi générées permettent d’investir dans des solutions durables pour l’entreprise. La boucle est bouclée et le cycle continue.

^[1] Rien à signaler.